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par Sandrine Carneiro 26 juillet 2025
Parc des 4 saisons, un échec à 1,3 million d'euros En avril 2024, la municipalité lançait un vaste chantier de réaménagement du Parc des 4 Saisons. Ce projet censé redonner vie à un espace central de notre ville, avait pour ambition d’allier nature, sport et convivialité. Coût total : 1,3 million d’euros. Inauguration prévue pour mai 2025. Un an plus tard, le constat est sans appel. Alors que les travaux sont achevés, les critiques se multiplient. Sur les réseaux sociaux, les Plaisirois expriment leur déception : allées gravillonnées inadaptées, aires de jeux trop petites, manque de zones ombragées, cohabitation difficile entre sportifs et promeneurs. Ce parc, pensé comme un lieu de rassemblement, est aujourd’hui perçu comme un aménagement bancal, mal adapté aux usages quotidiens. Et que fait la municipalité ? Contre toute logique, elle annonce qu’un nouveau bureau d’études va être mandaté pour repenser le projet ! Oui, vous avez bien lu : repenser un parc dont les travaux sont terminés. Autrement dit : payer deux fois pour tenter de rattraper une erreur évitable. Comment peut-on engager 1,3 million d’euros sans une véritable phase d’écoute et d’anticipation ? Où sont passés les engagements pris lors des « concertations » avec les habitants ? Quelle légèreté dans la gestion des deniers publics ! Nous ne remettons pas en cause la nécessité d’investir dans nos espaces verts, bien au contraire. Mais un tel projet méritait de la rigueur, de la méthode, et surtout du respect pour les usagers. On ne réaménage pas un parc « au doigt mouillé », et on ne corrige pas ses erreurs à coups de budgets supplémentaires. À l’heure où chaque euro compte, les Plaisirois sont en droit d’exiger des décisions claires, cohérentes et responsables.
par Sandrine Carneiro 26 juillet 2025
À l’heure où les modes de garde et l’accompagnement à la parentalité occupent une place centrale dans la vie des jeunes familles, le Relais Petite Enfance (RPE) de Plaisir se positionne comme un acteur incontournable du territoire. Véritable espace ressource, ce service municipal gratuit s’adresse à la fois aux parents d’enfants de 0 à 6 ans, aux assistants maternels et à ceux qui souhaitent exercer cette profession. Un accompagnement personnalisé pour les parents Trouver une solution de garde adaptée à son enfant peut s’avérer un véritable parcours du combattant. Manque d’informations, démarches administratives complexes, méconnaissance des aides financières disponibles… Les freins sont nombreux. Le RPE de Plaisir a justement pour vocation de faciliter ce cheminement en proposant un accompagnement personnalisé à chaque famille. Les parents y sont accueillis et orientés dans leur recherche de mode de garde : crèches, assistantes maternelles agréées, garde partagée… Toutes les options sont présentées et expliquées. Le RPE met également en relation les familles avec les professionnels disponibles, et les aide à accomplir les démarches administratives nécessaires (contrat de travail, prestations CAF, etc.). Au-delà de l’aspect logistique, le relais joue aussi un rôle de soutien moral, en écoutant les inquiétudes des parents et en les aidant à faire des choix éclairés pour le bien-être de leur enfant. Un espace d’échanges et de valorisation pour les professionnels Le RPE n’est pas seulement tourné vers les familles : il constitue également un point d’ancrage essentiel pour les assistants maternels. Ces professionnels, souvent isolés dans leur pratique quotidienne, trouvent au sein du relais un lieu de dialogue, de formation et de valorisation. Des temps d’échange réguliers sont organisés afin de permettre aux assistants maternels de partager leurs expériences, poser leurs questions, ou tout simplement rompre l’isolement professionnel. Le relais propose également des animations collectives avec les enfants, des ateliers pédagogiques, et des formations pour développer les compétences professionnelles. Par ailleurs, ceux et celles qui souhaitent se lancer dans cette voie peuvent y obtenir des informations concrètes sur les démarches à suivre, les obligations légales et les réalités du métier. Des ateliers d’éveil pour favoriser la socialisation des enfants Parce que les premières années de vie sont fondamentales pour le développement de l’enfant, le RPE organise des ateliers d’éveil dans un cadre sécurisé et stimulant. Ces temps collectifs, ouverts aux jeunes enfants accompagnés de leur assistant maternel ou de leurs parents, permettent de favoriser la socialisation, la découverte et l’autonomie à travers des activités ludiques et adaptées à chaque tranche d’âge. Encadrés par des professionnelles spécialisées de la petite enfance, ces ateliers contribuent également à renforcer le lien entre adultes et enfants, tout en apportant des repères éducatifs utiles aux familles. Un service de proximité, accessible et humain Installé au 1238 avenue du Général de Gaulle, le Relais Petite Enfance de Plaisir se distingue par sa proximité et sa disponibilité. L’accueil se fait sur rendez-vous ou par téléphone, dans un cadre chaleureux et bienveillant. Les professionnelles du relais allient expertise et écoute pour répondre au plus près des besoins de chacun. Leur mission ne se limite pas à informer, mais bien à accompagner, rassurer et soutenir chaque parent ou professionnel, quelle que soit sa situation. 📍 Relais Petite Enfance de Plaisir 1238 avenue du Général de Gaulle – 78370 Plaisir 📞 Tél. : 01 30 79 61 03 🔗 Consultez les horaires, permanences et informations pratiques 🕒 Horaires d’accueil : • Lundi : 13h30 – 19h30 • Mardi à vendredi : 9h – 12h / 13h30 – 17h30 (accueil téléphonique ou sur rendez-vous)
par Sandrine Carneiro 26 juillet 2025
Le château de Plaisir, fleuron du patrimoine communal, fait actuellement l’objet d’importants travaux de réhabilitation. Le 17 juin dernier, lors de la commission d’appel d’offres, un nouvel avenant a été présenté aux élus : un surcoût de 57 200 € TTC, justifié par des interventions complémentaires sur la charpente du bâtiment. S’il est légitime qu’un chantier patrimonial de cette ampleur nécessite des ajustements techniques, c’est la nature de certaines dépenses initialement envisagées, et les arbitrages budgétaires qui les ont accompagnées, qui interrogent. Un carrelage à plus de 1 275 € le m² : un choix contestable Parmi les économies proposées par les services municipaux – dont l’initiative mérite d’être saluée – figure notamment la suppression d’un poste budgétaire prévoyant la fourniture et la pose de carrelage à 1 275 € TTC le m² pour une salle de 28 m², soit un total de 35 700 € TTC pour le seul revêtement de sol. Un tel montant, difficilement justifiable dans le contexte actuel, avait pourtant été validé et signé par la Maire. Ce choix soulève une question de fond : réhabilitons-nous un château pour le préserver, ou engageons-nous des dépenses disproportionnées qui s’apparentent à une reconstitution prestigieuse sans lien avec l’usage réel du lieu ? Une gestion locale à contretemps des efforts nationaux Cette interrogation prend une résonance particulière à l’heure où le pays traverse une crise budgétaire majeure. Le gouvernement a récemment annoncé des restrictions drastiques sur les dépenses publiques : gel de postes dans l’Éducation nationale, baisse des dotations aux collectivités, reports d’investissements dans la santé, la justice, les mobilités… Dans ce contexte de rigueur, les collectivités locales ont plus que jamais la responsabilité d’une gestion exemplaire des fonds publics. Elles doivent s’appliquer à elles-mêmes les règles de sobriété que l’on exige des citoyens. Oui, préserver le patrimoine communal est un devoir. Mais cela doit se faire avec discernement, sans cède à l’apparence ni à l’excès. Transparence, rigueur et cohérence Alors que les Plaisiroises et Plaisirois font face à des hausses d’impôts, à des tensions sur les services publics et à des arbitrages municipaux parfois peu lisibles, cette gestion suscite une inquiétude légitime. C’est pourquoi, en tant que conseillère municipale d’opposition, j’ai demandé la communication complète des marchés publics liés à ce chantier. Car si cette dépense est révélatrice, il est essentiel de s’assurer que l’ensemble du projet respecte les principes de transparence, de proportionnalité et d’intérêt général. Dans une période où chaque euro compte, nous devons collectivement faire preuve de responsabilité. C’est dans cet esprit que nous continuerons d’exercer pleinement notre rôle de contrôle, au nom de l’intérêt des Plaisirois et du respect des deniers publics.
par Sandrine Carneiro 25 juillet 2025
A PLAISIR, ON SERRE LA CEINTURE… DES AUTRES ! Alors que la dette publique atteint des niveaux alarmants, l’État et les collectivités locales se livrent à un exercice devenu tristement banal: se renvoyer la responsabilité dans une logique de défausse permanente. Chacun accuse l’autre, mais tous participent à l’entretien d’un système coûteux qui oublie les priorités: nos services publics, notre cohésion sociale, notre avenir. Les déclarations d’intention masquent mal une réalité faite de clientélisme et d’un entre-soi politique où toute voix dissonante est rapidement étouffée. À Plaisir, ces contradictions sautent aux yeux: la maire appelle les citoyens à fournir des efforts, tout en refusant de revoir ses indemnités à la baisse. Plus grave encore, elle menace ceux qui rendraient publics les montants qu’elle perçoit au titre de ses nombreux mandats. Ce discours interroge: comment prétendre incarner l’exigence et la rigueur lorsqu’on s’en exempte soi-même? Comment défendre des projets dispendieux dictés davantage par des préférences personnelles que par l’intérêt général, quand on est incapable d’une vision globale et responsable? La contradiction devient presque théâtrale lorsque les critiques à l’encontre de l’État fusent tout en déroulant le tapis rouge au moindre passage ministériel (sans doute pour ménager son propre avenir politique). On dénonce les restrictions budgétaires tout en protégeant scrupuleusement ses propres avantages. Ce sont ces incohérences qui nourrissent la défiance des citoyens. Ce ne sont ni les élus ni les ministres qui en assument les conséquences. Ce sont les contribuables à qui l’on ne réserve ni les fastes de la République, ni les égards du protocole — seulement une feuille d’impôt à remplir.
par Sandrine Carneiro 25 juillet 2025
Le 2 juillet 2025, l’Assemblée nationale a rendu public un rapport choc sur les violences scolaires. Fruit de quatre mois d’enquête approfondie, ce rapport met en lumière des faits extrêmement graves qui concernent plus de 270 établissements scolaires à travers le pays. Derrière ces chiffres, ce sont des enfants, des familles, des personnels éducatifs – trop souvent seuls face à l’inaction institutionnelle – qui témoignent. Un constat glaçant : l’omerta et les défaillances de l’État Les rapporteurs de la commission d’enquête, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (RE), pointent une défaillance majeure de l’État dans la prévention, le contrôle et la prise en charge des violences en milieu scolaire. Parmi les éléments les plus inquiétants : • 80 signalements transmis à la justice, • des procédures de signalement méconnues de la majorité des personnels (seuls 4 % d’entre eux connaissent l’obligation de signalement au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale), • des dysfonctionnements de coordination entre les services de l’Éducation nationale, les départements et les dispositifs de protection de l’enfance, • et une culture du silence entretenue par la peur des représailles hiérarchiques ou la volonté de protéger des institutions locales. Cinq axes pour reconstruire une école protectrice Heureusement, le rapport ne se limite pas à un constat. Il formule 50 recommandations organisées autour de cinq axes majeurs, avec un objectif : restaurer la sécurité, la transparence et la confiance au sein de l’école. 1. Reconnaître les victimes et la responsabilité de l’État o Création d’un fonds national d’indemnisation, o Allongement des délais de prescription, voire imprescriptibilité des infractions commises sur mineurs, o Mise en place de parcours de réparation et d’accompagnement psychologique. 2. Protéger les élèves et prévenir les violences o Interdiction légale des châtiments corporels et humiliants, o Renforcement des contrôles sur l’honorabilité du personnel (y compris bénévoles), o Publication annuelle de statistiques sur les violences par académie. 3. Former et soutenir les personnels o Déploiement d’un plan national de formation initiale et continue à la détection des violences, o Recrutement de psychologues, assistants sociaux et infirmiers pour renforcer les équipes dans les établissements. 4. Renforcer le contrôle des établissements privés sous contrat o Inspections administratives régulières (au moins tous les 5 ans), o Transparence des rapports et communication aux collectivités territoriales partenaires. 5. Réformer les inspections o Enquêtes inopinées, o Appels à témoins systématiques, o Traçabilité des sanctions via un système RH centralisé. Signal Educ : un levier clé contre l’impunité La recommandation phare du rapport est sans doute la création d’un dispositif inédit : Signal Educ. Cette cellule nationale de signalement indépendante doit permettre à toutes les parties prenantes – personnels, élèves, familles, délégués – de signaler directement des faits de violence, sans passer par une hiérarchie parfois défaillante ou complice. Ce dispositif aurait plusieurs missions : • Recevoir et centraliser les signalements, • Coordonner avec le 119 (Allô Enfance en Danger) et les CRIP départementales, • Assurer la traçabilité des alertes et des réponses apportées, • Publier chaque année des données transparentes sur les violences signalées. Accessible, simple, indépendant : Signal Educ vise à rompre l’omerta, restaurer la confiance, et protéger efficacement les enfants. Pourquoi ce sujet nous concerne tous À l’heure où les valeurs de la République sont plus que jamais invoquées dans le débat public, l’école ne peut pas rester un angle mort de la vigilance démocratique. Ce rapport le rappelle avec force : protéger nos enfants, c’est garantir leurs droits, leur intégrité, et leur avenir. À Plaisir, comme ailleurs, ces enjeux doivent nous interpeller. Nous devons collectivement exiger que les recommandations de ce rapport soient suivies d’actes, et que l’école redevienne un lieu sûr, pour tous et partout.
par Sandrine Carneiro 22 mai 2025
Le conseil municipal du 21 mai a été, une fois encore, révélateur des choix de gestion opérés par la majorité municipale. À l’heure du vote du Compte administratif 2024, notre groupe a fait le choix de s’abstenir. Cette décision repose sur un constat clair : celui d’une gestion déséquilibrée, marquée par des arbitrages budgétaires qui interrogent. ❌ Une dégradation des services publics Ce budget entérine une baisse continue des services publics, particulièrement visible dans le secteur scolaire. Moins de moyens, moins de personnel, moins d’ambition… alors que les besoins des familles plaisiroises ne cessent d’augmenter. ❌ Un patrimoine communal négligé Le manque d’entretien des bâtiments communaux devient criant. L’état de certaines écoles, de locaux associatifs ou encore d’équipements culturels et sportifs témoigne d’un abandon progressif des lieux qui font pourtant le lien social dans notre ville. ❌ Des investissements précipités et incohérents La municipalité multiplie les dépenses d’investissement mal maîtrisées, sans vision d’ensemble, ni anticipation. L’exemple le plus frappant reste l’extension de l’école Jules Verne, réalisée à la hâte sous forme modulaire, pour un coût trois fois supérieur à une construction traditionnelle. Un gaspillage d’argent public évitable avec une meilleure planification. ❌ Un patrimoine communal bradé Enfin, nous dénonçons la vente de biens communaux à des prix largement sous-évalués. Le cas de la Marmaison est emblématique : ce terrain de 7 600 m² a été cédé pour seulement 1 million d’euros, soit trois fois moins que le prix du marché à Plaisir. Une opération défavorable aux intérêts des Plaisirois. Pour autant, nous ne sommes pas dans l’opposition systématique. Lorsque des mesures vont dans le bon sens, nous les soutenons. Des mesures sociales et solidaires soutenues Lors de ce conseil, nous avons voté en faveur de plusieurs dispositifs qui nous semblent utiles et justes : ✅ La mise à disposition d’une mutuelle à tarif attractif pour les Plaisirois, sans participation financière de la Ville. Une démarche vertueuse pour le pouvoir d’achat de nos concitoyens ; ✅ Une subvention exceptionnelle à l’association sportive du lycée Jean Vilar, pour soutenir la pratique sportive des jeunes ; ✅ La mise en place d’une prime d’intéressement pour les agents municipaux, pour valoriser leur engagement au service des habitants ; ✅ La revalorisation de la participation de la Ville à la mutuelle des agents, mesure attendue depuis plusieurs mois. Nous pensons qu’une autre gestion est possible. Une gestion plus transparente, plus équilibrée, mieux articulée autour des besoins concrets des Plaisirois. Nous continuerons à porter cette vision d’une ville qui investit de manière responsable, qui entretient son patrimoine, qui protège ses services publics et qui soutient celles et ceux qui la font vivre au quotidien.
par Sandrine Carneiro 22 mai 2025
Le maire est, en France, l’un des élus les plus respectés. Cette confiance repose sur la proximité, la transparence, le respect du débat démocratique. À Plaisir, force est de constater que ces principes sont régulièrement mis à mal. Notre groupe agit avec sérieux, formule des propositions, pose des questions précises. Trop souvent, ces interpellations restent sans réponse. La majorité, sourde à toute contestation, refuse d’entendre les voix qui s’expriment en dehors de son cercle. C’est une dérive préoccupante. Le cadre légal, lui aussi, est négligé. Alors que la loi impose depuis juin 2023 la désignation d’un référent déontologue, notre commune n’a toujours nommé personne. Une élue de notre groupe, soucieuse d’être exemplaire, a sollicité des informations à ce sujet depuis le 19 février. Aucune réponse ne lui a été fournie à ce jour. Pire encore, certains adjoints de la majorité s’autorisent à m’attaquer personnellement et sans relâche sur les réseaux sociaux. Ces comportements sont indignes d’un débat public de qualité. Ces manquements répétés ne passent pas inaperçus : de plus en plus de Plaisirois se tournent vers nous, conscients que le respect des règles démocratiques et du droit à la parole n’est pas une option. À l’approche des échéances électorales, nous appelons à une campagne apaisée, respectueuse et constructive. La démocratie locale mérite mieux que le mépris. Elle mérite l’exigence.
par Sandrine Carneiro 20 mai 2025
Les rodéos urbains, perçus à tort comme de simples « jeux » par les contrevenants, sont une menace directe pour la sécurité des habitants. À Plaisir comme ailleurs, ces pratiques illégales perturbent la tranquillité des quartiers, mettent en danger piétons et riverains, et alimentent un sentiment croissant d’insécurité. Face à ce fléau, le gouvernement vient de prendre des mesures importantes pour renforcer l’action des forces de l’ordre et durcir les sanctions envers les auteurs de rodéos. Des moyens renforcés pour les forces de l’ordre Le cadre d’intervention des policiers et gendarmes évolue de manière significative : • Poursuites désormais autorisées partout en France Jusqu’à récemment, les forces de l’ordre ne pouvaient engager de poursuites contre les véhicules impliqués dans des rodéos que dans certaines zones spécifiques comme l’Île-de-France. Désormais, cette possibilité est étendue à tout le territoire national, permettant une action plus homogène et réactive. • Une nouvelle doctrine d’intervention Une instruction ministérielle du 18 mai 2025 transforme la poursuite des véhicules en fuite en principe d’action, alors qu’elle n’était jusque-là autorisée que dans des situations extrêmes. Les décisions de poursuite doivent être prises de manière concertée entre les agents sur le terrain, en lien avec leur salle de commandement. • Des résultats déjà visibles Entre le 1er janvier et le 30 avril 2025, les forces de l’ordre ont mené plus de 14 000 opérations anti-rodéos, aboutissant à près de 2 000 interpellations et à la saisie de plus de 1 200 véhicules. Des sanctions durcies contre les délinquants Un projet de loi est également en discussion pour renforcer la répression : • Peines de prison alourdies : jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende, contre 1 an et 15 000 € actuellement. • Annulation du permis de conduire : accompagnée d’une interdiction de repasser le permis pendant 10 ans. • Introduction du “contact tactique” : une technique venue du Royaume-Uni qui permettrait aux forces de l’ordre d’intercepter un deux-roues en fuite de manière contrôlée et sécurisée, en utilisant leur propre véhicule. Tous mobilisés : les citoyens aussi ont un rôle à jouer Pour être véritablement efficaces, ces mesures nécessitent l’implication de tous. Le ministère de l’Intérieur encourage les citoyens à signaler tout rodéo via la plateforme officielle MaSécurité : 👉 https://www.masecurite.interieur.gouv.fr Un tchat sécurisé et anonyme permet de prévenir rapidement les forces de l’ordre et de faciliter les interventions. À Plaisir, la sécurité ne peut plus être reléguée au second plan À Plaisir, comme dans de nombreuses villes de taille moyenne, les rodéos urbains ne sont pas des faits divers isolés. Ils s’invitent parfois en plein cœur de nos quartiers résidentiels, sur nos axes routiers, ou à proximité des établissements scolaires. Ces comportements irresponsables, souvent commis avec des véhicules non homologués ou volés, suscitent à juste titre l’inquiétude des habitants. En tant qu’élues d’opposition, nous défendons une ligne claire : ➡️ Les forces de l’ordre doivent pouvoir intervenir rapidement et efficacement. ➡️ Il est essentiel de donner à la police les moyens d’agir, y compris en facilitant les poursuites et les interpellations. ➡️ Enfin, les habitants doivent pouvoir signaler les faits sans crainte et être certains que leur parole sera prise au sérieux. Il ne s’agit pas seulement d’affirmer un principe d’autorité, mais bien de garantir à chaque Plesséen le droit fondamental de vivre dans un environnement sécurisé et paisible. Nous nous réjouissons que l’État prenne enfin la mesure de cette urgence. Il est temps que les actes suivent les discours, y compris à l’échelle locale.
par Sandrine Carneiro 17 mai 2025
Au cœur du quartier de la Mare aux Saules, au sud de Plaisir, la Maison de quartier La Marmaison incarne à elle seule plusieurs décennies de vie locale et d’engagement citoyen. Construite en 1976 à la suite d’une rude négociation menée par le conseil d’administration de l’association de quartier, ce bâtiment fut d’abord connu sous le nom de Mille-Club. Un bâtiment en dur, sur deux niveaux, pensé pour durer. Longtemps, il fut entretenu avec passion par les habitants eux-mêmes, avant que la Ville n’en reprenne la gestion en 2004. Durant toutes ces années, des générations de Plaisirois s’y sont retrouvées, ont grandi, se sont engagées, ont partagé bien plus que des moments : une véritable vie de quartier. L’association ACMAS, fer de lance du lien social dans ce secteur, y a organisé de nombreuses animations, accompagnée d'autres associations locales qui ont contribué à faire battre le cœur du sud de Plaisir. Un terrain multisports (terrain de tennis, handball et basket), construit en même temps que le Mille-Club en 1976, avait même été déplacé en 2006 pour permettre la construction de la résidence Windsor. Ce nouveau terrain, flambant neuf, vient lui aussi d’être détruit. Pourquoi ? Pour servir de parking temporaire dans le cadre des Jeux Olympiques. Une drôle de fin pour un équipement public. Une page se tourne, sans consultation Aujourd’hui, le sort de la Marmaison est scellé : la majorité municipale a décidé de vendre ce site emblématique à un promoteur immobilier, qui y construira 21 maisons. Cette décision interroge à plusieurs titres : Tout d’abord, on justifie cette vente en expliquant que le bâtiment ne répondrait plus aux normes d’accueil du public. Faut-il vraiment raser un édifice symbolique, plutôt que d’envisager sa réhabilitation ? La réponse de la majorité a été sans appel : ce sera la démolition et la vente. Les activités auparavant accueillies à la Marmaison ont été déplacées dans l’ancienne école maternelle Pergaud. Ce choix interroge, car ce nouveau lieu est bien moins adapté. Contrairement à la Marmaison, construite sur deux niveaux et pensée pour une répartition des activités, l’école Pergaud ne dispose pas de cette modularité. De plus, la disparition des trois terrains de sport qui jouxtaient la Marmaison constitue une véritable perte pour les habitants du quartier, mais aussi pour les élèves de l’école Pergaud, qui se retrouvent privés d’un espace essentiel à leurs activités physiques. Nombreux sont les riverains à avoir exprimé leur incompréhension et leur déception face à cette décision. Ensuite, une autre question mérite d’être posée. Le terrain concerné — qui comprend la maison, les anciens terrains de tennis, de handball et de basket — s’étend sur plus de 7 600 m². Il a été cédé à environ 140 € le m², alors que la valeur moyenne d’un terrain nu à Plaisir avoisine les 450 € le m². Ce terrain a donc été bradé. La question est de savoir pourquoi et surtout, à qui profite réellement cette opération ? Un choix qui efface la mémoire collective En tant qu’élus et habitants, nous ne pouvons nous y résoudre. Ce ne sont pas que des murs que l’on abat : c’est un pan de notre mémoire collective, un lieu de cohésion, un repère du quartier. Dans un monde en quête de lien social, faut-il vraiment sacrifier ces lieux où se nouent les solidarités ? Préserver nos équipements publics, les rénover, les faire vivre, voilà ce que devrait être une priorité. Vendre notre patrimoine au prix fort d’une politique de court terme ne peut être une vision durable de notre ville.