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Depuis le début de la semaine, notre équipe distribue dans toutes les boîtes aux lettres de la ville une nouvelle lettre d’information consacrée à l’urbanisme. Ce document dresse un constat précis et sans complaisance : à Plaisir, le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) adopté en février 2025 ne protège pas notre cadre de vie. Il l’expose, il l’abîme, et il l’offre sur un plateau aux promoteurs immobiliers. Présenté par la majorité municipale comme un outil de préservation et de concertation, ce PLU se révèle être tout l’inverse. Derrière les slogans séduisants d’une “ville à la campagne”, il ouvre la voie à une densification massive, à la disparition progressive des espaces naturels et à la banalisation de notre territoire . Ce document, censé dessiner l’avenir de Plaisir, a surtout permis de verrouiller un cadre favorable aux projets les plus lucratifs pour les promoteurs, mais les plus destructeurs pour les habitants. Treize années de bétonisation accélérée En treize ans, la majorité municipale a validé plus de vingt-cinq programmes immobiliers, représentant plus de 125 000 m² construits et des milliers de logements supplémentaires . Cette frénésie de construction s’est accompagnée d’une dégradation visible de notre cadre de vie : circulation saturée, disparition des zones vertes, recul de la biodiversité, fermetures d’écoles et hausse continue de la fiscalité locale. Le nouveau PLU pousse encore plus loin cette logique de densification . Les distances minimales entre habitations ont été réduites de cinq à quatre mètres, bien en deçà des standards pratiqués dans les communes voisines. Les quartiers pavillonnaires se voient désormais encerclés par des immeubles de grande hauteur, et certains quartiers, comme le village de Sainte Apolline, risquent de perdre leur identité par la construction d'un parc industriel à deux pas des maisons individuelles. Dans le même temps, l’extension du centre commercial Mon Grand Plaisir est encouragée, malgré les nuisances déjà insupportables pour les riverains : embouteillages chroniques, pollution et perte de tranquillité. Pire encore, le groupe scolaire de La Haise a été intégré à une zone à taxe d’aménagement majorée, laissant craindre la disparition future d’un équipement public essentiel au profit d’une nouveau programme immobilier. Des promesses non tenues et une vision absente Depuis plus d’une décennie, la municipalité promet la redynamisation du centre-ville . Mais derrière les discours, aucun projet concret n’a vu le jour. Malgré la volonté du “manager de ville”, la stratégie de la majorité n’a pas permis de faire émerger la moindre initiative structurante. Les commerces de proximité ferment ou survivent difficilement, le marché périclite, faute d’une véritable stratégie municipale. Quant à la concertation citoyenne vantée à chaque étape, elle s’apparente davantage à un exercice de communication qu’à un dialogue sincèr e. Les habitants ne sont pas écoutés. Leurs inquiétudes sur la densification, les transports, les écoles ou le manque d’espaces verts restent sans réponse. Les décisions se prennent à huis clos, dans une opacité inquiétante. Reprendre la main sur l’avenir de Plaisir Face à cette fuite en avant, notre équipe défend une autre vision de l’urbanisme . Nous voulons remettre l’intérêt général au cœur des décisions, préserver les espaces naturels qui font l’identité de Plaisir, et garantir un développement équilibré entre habitat, emploi, équipements et environnement. Nous croyons qu’il est possible d’imposer des normes environnementales ambitieuses dans chaque projet, de limiter la densification pour préserver la qualité de vie de nos quartiers et de relancer des projets structurants en centre-ville , en associant véritablement les Plaisirois à chaque étape. L’urbanisme ne peut plus être le terrain de jeu d’intérêts privés ni un instrument de recettes fiscales à court terme. Il doit redevenir un outil de planification au service des habitants, pour construire une ville harmonieuse, respirable et solidaire. Plaisir mérite mieux qu’un urbanisme subi Le modèle de Plaisir, celui d’une ville équilibrée entre urbanité et nature, est aujourd’hui menacé. Si rien n’est fait, il sera bientôt trop tard. Nous voulons porter un projet de rupture avec cette logique de bétonisation à marche forcée. Un projet qui protège notre patrimoine naturel, redonne vie à nos quartiers, et prépare l’avenir avec exigence et respect . Parce que Plaisir mérite mieux qu’un urbanisme subi, il est temps de reprendre la main sur notre avenir commun.

Lorsqu’il a ouvert ses portes en 2020, le centre commercial Mon Grand Plaisir était présenté comme le symbole du renouveau économique de notre ville. Cinq ans plus tard, il est devenu le symbole d’un urbanisme mal anticipé et d’un quotidien infernal pour des milliers d’habitants et d’automobilistes . Un succès commercial... au prix du chaos Le succès du site est indéniable. Mais ce succès, les Plaisirois le paient chaque week-end dans les embouteillages monstres qui paralysent la RD30, la RD11 et la RD98 . Ce n’est plus seulement une gêne : c’est une asphyxie urbaine, une saturation qui impacte non seulement les clients du centre mais aussi les habitants des quartiers alentours, les salariés, les commerçants, et même les services d’urgence. Des drones pour constater, mais toujours pas d’action Face à la grogne grandissante, la mairie s’est félicitée d’avoir « identifié le problème » . Elle a commandé des prises de vue par drone, organisé quelques réunions avec les acteurs concernés et promis des « études d’impact » sur la circulation. Mais soyons lucides : observer le problème n’a jamais suffi à le résoudre. Après cinq ans de bouchons, d’attente, de pollution et de stress pour les riverains, les Plaisirois sont en droit de demander autre chose que des survols et des réunions de communication. Une faute d’aménagement prévisible Ce désastre n’a rien d’un accident : il est la conséquence directe d’un choix politique. Autoriser un centre commercial de 44 000 m² avec une seule entrée et sortie de parking sur des axes déjà saturés relevait de l’aveuglement, voire de l’irresponsabilité. De nombreux urbanistes l’avaient anticipé : le réseau routier de Plaisir ne pouvait absorber un tel flux sans adaptation préalable. Pourtant, le projet a été validé sans que des solutions structurelles de circulation ou de désenclavement soient mises en œuvre en amon t. Des promesses sans lendemain Aujourd’hui, on nous parle d’études, de diagnostics et de pistes de réflexion — autant d’étapes essentielles qui auraient dû être menées en amont de la construction de ce mastodonte commercial, et non a posteriori, une fois les problèmes installés . Aujourd'hui, l es Plaisirois voient défiler les vœux pieux, les effets d’annonce et les déclarations d’autosatisfaction, pendant que les ronds-points autour du centre commercial deviennent des pièges à voitures. Et à l’approche des élections municipales de mars 2026, on ne peut que s’interroger : s’agit-il vraiment d’une volonté d’agir, ou d’un nouvel effet d’annonce destiné à faire croire que « quelque chose est en train d’être fait » ? Derrière la communication et les grandes phrases, les faits sont là : rien n’a changé pour les automobilistes et les riverains. Plaisir mérite mieux Un mandat, ce n’est pas le temps des promesses, c’est le temps de l’action. Les Plaisirois n’attendent plus de grands discours, mais des résultats concrets : un vrai plan de circulation, des travaux d’aménagement, une réflexion à l’échelle du bassin de vie et non du communiqué de presse. Les futurs projets urbains devront, eux, être pensés, concertés et anticipés , afin d’apporter une véritable plus-value et une amélioration nette de la qualité de vie dans nos quartiers, et non l’inverse. Cela demande de la vision, du courage et une vraie maîtrise de l’aménagement du territoire. Il faut en finir avec les projets de grande envergure qui massacrent nos quartiers au lieu de les valoriser . La confiance des habitants ne se regagne pas à coups de drones ou de bilans auto-satisfaits, mais par des décisions cohérentes, durables et efficaces .
« La ville de Plaisir n’est pas sale, on la salit " : C’est par cette formule que la maire a récemment tenté de répondre aux critiques des habitants sur l’état de la propreté dans notre ville. Pourtant, derrière cette phrase devenue symbole d’un certain déni, beaucoup de Plaisirois voient surtout une manière de masquer les vraies causes de la dégradation de notre cadre de vie. Oui, les incivilités existent — elles ont toujours existé — mais elles ne peuvent pas tout expliquer. Car aujourd’hui, c’est bien le manque d’action municipale qui aggrave la situation. Une réalité bien visible sur le terrain Les habitants n’ont pas besoin de longs discours pour constater l’état de leur ville : • des axes comme la RD30 saturés de camions non bâchés, qui laissent derrière eux poussières et détritus ; • des déchets qui s’accumulent, attirant les rats et dégradant les abords des quartiers ; • la construction du méga centre commercial, qui a accentué la pollution et les nuisances jusque dans les zones résidentielles. Autant de constats qui témoignent d’une absence de stratégie globale pour préserver la propreté et la qualité de vie à Plaisir. Des moyens publics toujours plus réduits Pendant que la saleté progresse, les moyens eux, reculent. Notre service Propreté compte aujourd’hui seulement cinq agents pour entretenir un territoire de 18 km². Les budgets dédiés à la voirie et à l’entretien courant ont été comprimés, alors que des millions d’euros sont investis dans la rénovation du château. Cette gestion déséquilibrée illustre une priorité politique : la mise en scène plutôt que l’efficacité, la communication plutôt que l’action. Une responsabilité municipale assumée… ou esquivée ? Depuis douze ans, la majorité municipale multiplie les effets d’annonce mais reste immobile face à un problème que tous les habitants constatent au quotidien. Se défausser sur les habitants, réduire les moyens publics et orienter les budgets selon son seul bon vouloir, tout en niant la réalité vécue par les Plaisirois, relève d’une politique d’un autre temps. La propreté d’une ville ne se décrète pas : elle se construit, jour après jour, par une organisation efficace, un entretien régulier et une vraie considération pour le quotidien des habitants. Redonner à Plaisir le soin qu’elle mérite À Plaisir, la propreté n’est pas qu’une question d’image — c’est une responsabilité municipale essentielle. Elle conditionne notre cadre de vie, notre attractivité et notre santé publique. Il est temps de passer des mots aux actes, de redonner des moyens humains et techniques à ce service de première nécessité, et de replacer la propreté urbaine au cœur des priorités municipales. Il est temps d’agir. Vraiment.

Les associations sont bien plus que de simples structures. Elles sont un maillage qui tisse la vie sociale, culturelle et sportive, une offre directe aux besoins de la population là où les services publics ne peuvent tout couvrir. Qu’il s’agisse de clubs sportifs qui animent les week-ends, d’associations culturelles qui font vivre le patrimoine local ou de collectifs citoyens engagés pour l’environnement, elles sont un rempart puissant contre l’individualisme croissant. Elles créent du lien, permettent quel que soit l’âge ou l’origine, de trouver sa place. Elles sont un moteur de citoyenneté active, où l'engagement personnel se transforme en action collective. Pourtant, le monde associatif fait face à des défis de taille. Le plus criant, est la difficulté à trouver des bénévoles et à renouveler leurs équipes. Beaucoup de dirigeants sont des figures dévouées depuis des années, mais cherchent aujourd’hui à passer la main. Leur mobilisation est admirable, mais l'absence de relève menace la pérennité de nombreuses structures. Ce manque de volontaires s'explique souvent par un emploi du temps saturé et une méconnaissance de l’intérêt d’un engagement associatif. Le second défi majeur est financier. Subventions en baisse, budgets serrés et recherche de fonds sont le quotidien des associations. Les dirigeants restent mobilisés, animés par le fait que leur action est indispensable. Une preuve que la solidarité et l'engagement collectif ont encore une place dans notre société. Pour préserver ce trésor de lien social, il est crucial de soutenir ces structures et d'encourager la nouvelle génération à s'engager. Leur vitalité est un baromètre de la santé de nos villes.

Alors que les enfants font leur rentrée, une porte reste tristement close à Plaisir : celle de la Maison d’Assistantes Maternelles Les Petits Yogis, définitivement fermée depuis le 15 juillet sur décision de la municipalité. Cette structure qui accueillait jusqu’à 12 enfants, était née de l’engagement de 3 assistantes maternelles passionnées, reconnues pour leur professionnalisme. Ce projet avait pourtant reçu le soutien de la CAF, du Département et de la Ville de Plaisir elle-même, qui avait inauguré la structure en 2022. Trois ans plus tard, le projet est brutalement stoppé. La Ville justifie sa décision par une exigence soudaine d’augmenter la capacité d’accueil à 16 enfants, alors que les conditions ne sont pas réunies. Elle évoque également des plaintes de parents, que toutes les familles concernées ont formellement démenties face aux représentants de la Mairie. Nous avons interpellé la Maire en Conseil municipal à la demande des parents. Aucun éclaircissement, aucun dialogue, aucune justification véritable ne nous a été apporté. Cette décision met pourtant à mal 3 professionnelles investies, prive 12 enfants d’un mode d’accueil de qualité, et réduit encore la capacité d’accueil dans notre ville. Derrière cette fermeture opaque, une question demeure : pourquoi sacrifier une structure fonctionnelle, soutenue et appréciée de tous ? Pourquoi un tel manque de considération envers les familles et les professionnelles ? À toutes les familles de Plaisir, nous souhaitons une belle rentrée. Soyez assurés de notre détermination à défendre une ville qui respecte ses engagements et place la petite enfance au cœur de ses priorités.

Parc des 4 saisons, un échec à 1,3 million d'euros En avril 2024, la municipalité lançait un vaste chantier de réaménagement du Parc des 4 Saisons. Ce projet censé redonner vie à un espace central de notre ville, avait pour ambition d’allier nature, sport et convivialité. Coût total : 1,3 million d’euros. Inauguration prévue pour mai 2025. Un an plus tard, le constat est sans appel. Alors que les travaux sont achevés, les critiques se multiplient. Sur les réseaux sociaux, les Plaisirois expriment leur déception : allées gravillonnées inadaptées, aires de jeux trop petites, manque de zones ombragées, cohabitation difficile entre sportifs et promeneurs. Ce parc, pensé comme un lieu de rassemblement, est aujourd’hui perçu comme un aménagement bancal, mal adapté aux usages quotidiens. Et que fait la municipalité ? Contre toute logique, elle annonce qu’un nouveau bureau d’études va être mandaté pour repenser le projet ! Oui, vous avez bien lu : repenser un parc dont les travaux sont terminés. Autrement dit : payer deux fois pour tenter de rattraper une erreur évitable. Comment peut-on engager 1,3 million d’euros sans une véritable phase d’écoute et d’anticipation ? Où sont passés les engagements pris lors des « concertations » avec les habitants ? Quelle légèreté dans la gestion des deniers publics ! Nous ne remettons pas en cause la nécessité d’investir dans nos espaces verts, bien au contraire. Mais un tel projet méritait de la rigueur, de la méthode, et surtout du respect pour les usagers. On ne réaménage pas un parc « au doigt mouillé », et on ne corrige pas ses erreurs à coups de budgets supplémentaires. À l’heure où chaque euro compte, les Plaisirois sont en droit d’exiger des décisions claires, cohérentes et responsables.
À l’heure où les modes de garde et l’accompagnement à la parentalité occupent une place centrale dans la vie des jeunes familles, le Relais Petite Enfance (RPE) de Plaisir se positionne comme un acteur incontournable du territoire. Véritable espace ressource, ce service municipal gratuit s’adresse à la fois aux parents d’enfants de 0 à 6 ans, aux assistants maternels et à ceux qui souhaitent exercer cette profession. Un accompagnement personnalisé pour les parents Trouver une solution de garde adaptée à son enfant peut s’avérer un véritable parcours du combattant. Manque d’informations, démarches administratives complexes, méconnaissance des aides financières disponibles… Les freins sont nombreux. Le RPE de Plaisir a justement pour vocation de faciliter ce cheminement en proposant un accompagnement personnalisé à chaque famille. Les parents y sont accueillis et orientés dans leur recherche de mode de garde : crèches, assistantes maternelles agréées, garde partagée… Toutes les options sont présentées et expliquées. Le RPE met également en relation les familles avec les professionnels disponibles, et les aide à accomplir les démarches administratives nécessaires (contrat de travail, prestations CAF, etc.). Au-delà de l’aspect logistique, le relais joue aussi un rôle de soutien moral, en écoutant les inquiétudes des parents et en les aidant à faire des choix éclairés pour le bien-être de leur enfant. Un espace d’échanges et de valorisation pour les professionnels Le RPE n’est pas seulement tourné vers les familles : il constitue également un point d’ancrage essentiel pour les assistants maternels. Ces professionnels, souvent isolés dans leur pratique quotidienne, trouvent au sein du relais un lieu de dialogue, de formation et de valorisation. Des temps d’échange réguliers sont organisés afin de permettre aux assistants maternels de partager leurs expériences, poser leurs questions, ou tout simplement rompre l’isolement professionnel. Le relais propose également des animations collectives avec les enfants, des ateliers pédagogiques, et des formations pour développer les compétences professionnelles. Par ailleurs, ceux et celles qui souhaitent se lancer dans cette voie peuvent y obtenir des informations concrètes sur les démarches à suivre, les obligations légales et les réalités du métier. Des ateliers d’éveil pour favoriser la socialisation des enfants Parce que les premières années de vie sont fondamentales pour le développement de l’enfant, le RPE organise des ateliers d’éveil dans un cadre sécurisé et stimulant. Ces temps collectifs, ouverts aux jeunes enfants accompagnés de leur assistant maternel ou de leurs parents, permettent de favoriser la socialisation, la découverte et l’autonomie à travers des activités ludiques et adaptées à chaque tranche d’âge. Encadrés par des professionnelles spécialisées de la petite enfance, ces ateliers contribuent également à renforcer le lien entre adultes et enfants, tout en apportant des repères éducatifs utiles aux familles. Un service de proximité, accessible et humain Installé au 1238 avenue du Général de Gaulle, le Relais Petite Enfance de Plaisir se distingue par sa proximité et sa disponibilité. L’accueil se fait sur rendez-vous ou par téléphone, dans un cadre chaleureux et bienveillant. Les professionnelles du relais allient expertise et écoute pour répondre au plus près des besoins de chacun. Leur mission ne se limite pas à informer, mais bien à accompagner, rassurer et soutenir chaque parent ou professionnel, quelle que soit sa situation. 📍 Relais Petite Enfance de Plaisir 1238 avenue du Général de Gaulle – 78370 Plaisir 📞 Tél. : 01 30 79 61 03 🔗 Consultez les horaires, permanences et informations pratiques 🕒 Horaires d’accueil : • Lundi : 13h30 – 19h30 • Mardi à vendredi : 9h – 12h / 13h30 – 17h30 (accueil téléphonique ou sur rendez-vous)
Le château de Plaisir, fleuron du patrimoine communal, fait actuellement l’objet d’importants travaux de réhabilitation. Le 17 juin dernier, lors de la commission d’appel d’offres, un nouvel avenant a été présenté aux élus : un surcoût de 57 200 € TTC, justifié par des interventions complémentaires sur la charpente du bâtiment. S’il est légitime qu’un chantier patrimonial de cette ampleur nécessite des ajustements techniques, c’est la nature de certaines dépenses initialement envisagées, et les arbitrages budgétaires qui les ont accompagnées, qui interrogent. Un carrelage à plus de 1 275 € le m² : un choix contestable Parmi les économies proposées par les services municipaux – dont l’initiative mérite d’être saluée – figure notamment la suppression d’un poste budgétaire prévoyant la fourniture et la pose de carrelage à 1 275 € TTC le m² pour une salle de 28 m², soit un total de 35 700 € TTC pour le seul revêtement de sol. Un tel montant, difficilement justifiable dans le contexte actuel, avait pourtant été validé et signé par la Maire. Ce choix soulève une question de fond : réhabilitons-nous un château pour le préserver, ou engageons-nous des dépenses disproportionnées qui s’apparentent à une reconstitution prestigieuse sans lien avec l’usage réel du lieu ? Une gestion locale à contretemps des efforts nationaux Cette interrogation prend une résonance particulière à l’heure où le pays traverse une crise budgétaire majeure. Le gouvernement a récemment annoncé des restrictions drastiques sur les dépenses publiques : gel de postes dans l’Éducation nationale, baisse des dotations aux collectivités, reports d’investissements dans la santé, la justice, les mobilités… Dans ce contexte de rigueur, les collectivités locales ont plus que jamais la responsabilité d’une gestion exemplaire des fonds publics. Elles doivent s’appliquer à elles-mêmes les règles de sobriété que l’on exige des citoyens. Oui, préserver le patrimoine communal est un devoir. Mais cela doit se faire avec discernement, sans cède à l’apparence ni à l’excès. Transparence, rigueur et cohérence Alors que les Plaisiroises et Plaisirois font face à des hausses d’impôts, à des tensions sur les services publics et à des arbitrages municipaux parfois peu lisibles, cette gestion suscite une inquiétude légitime. C’est pourquoi, en tant que conseillère municipale d’opposition, j’ai demandé la communication complète des marchés publics liés à ce chantier. Car si cette dépense est révélatrice, il est essentiel de s’assurer que l’ensemble du projet respecte les principes de transparence, de proportionnalité et d’intérêt général. Dans une période où chaque euro compte, nous devons collectivement faire preuve de responsabilité. C’est dans cet esprit que nous continuerons d’exercer pleinement notre rôle de contrôle, au nom de l’intérêt des Plaisirois et du respect des deniers publics.

A PLAISIR, ON SERRE LA CEINTURE… DES AUTRES ! Alors que la dette publique atteint des niveaux alarmants, l’État et les collectivités locales se livrent à un exercice devenu tristement banal: se renvoyer la responsabilité dans une logique de défausse permanente. Chacun accuse l’autre, mais tous participent à l’entretien d’un système coûteux qui oublie les priorités: nos services publics, notre cohésion sociale, notre avenir. Les déclarations d’intention masquent mal une réalité faite de clientélisme et d’un entre-soi politique où toute voix dissonante est rapidement étouffée. À Plaisir, ces contradictions sautent aux yeux: la maire appelle les citoyens à fournir des efforts, tout en refusant de revoir ses indemnités à la baisse. Plus grave encore, elle menace ceux qui rendraient publics les montants qu’elle perçoit au titre de ses nombreux mandats. Ce discours interroge: comment prétendre incarner l’exigence et la rigueur lorsqu’on s’en exempte soi-même? Comment défendre des projets dispendieux dictés davantage par des préférences personnelles que par l’intérêt général, quand on est incapable d’une vision globale et responsable? La contradiction devient presque théâtrale lorsque les critiques à l’encontre de l’État fusent tout en déroulant le tapis rouge au moindre passage ministériel (sans doute pour ménager son propre avenir politique). On dénonce les restrictions budgétaires tout en protégeant scrupuleusement ses propres avantages. Ce sont ces incohérences qui nourrissent la défiance des citoyens. Ce ne sont ni les élus ni les ministres qui en assument les conséquences. Ce sont les contribuables à qui l’on ne réserve ni les fastes de la République, ni les égards du protocole — seulement une feuille d’impôt à remplir.